UN PEU D’HISTOIRE
L’origine des Confréries a donné matière à controverses. Certains y voient une survivance de coutumes indo-européennes, d’autres les rapprochent des collèges « compitaliciens » ayant un caractère religieux et existant sous Servius Tullius : à des carrefours (compita) se célébraient des fêtes annuelles en l’honneur des dieux lares. Des historiens les rattachent aux ghildes germaniques ou anglo-saxonnes qui pratiquaient des repas en commun. A la fin du Xème siècle, on sait qu’il y avait des ghildes « de couleur religieuse » à Winchester et au XIIème une Ghilde du Corpus Christi, assurant la garde de l’Eucharistie.
Quoiqu’il en soit, les Confréries se développèrent sous l’influence du christianisme donnant priorité à l’amour fraternel et aux œuvres d’entraide.
Au XIème environ, quand les Corporations apparurent, les Confréries devinrent en majorité des associations recrutées exclusivement parmi les membres d’un même métier.
Dès le XIIIème siècle, les corporations étaient organisées comme des cartels et acquirent une certaine puissance politique, notamment dans le nord et l’est de notre pays. A Bâle, Zurich et Saint-Gall, les corporations se donnèrent même des constitutions.
La Guerre de Trente ans (1618-1648) marqua le début de leur dissolution. Toutefois, certaines coutumes sont restées vivaces jusqu’à la date d’aujourd’hui.
Au nombre des plus anciennes corporations figurent celles des boulangers et des meuniers. Après les années d’apprentissage et de compagnonnage, le futur maître boulanger devait prêter un serment solennel sur le règlement municipal du pain. Dans les corporations de boulangers, certains comportements étaient fortement réprouvés, par exemple débaucher les clients, ne pas s’en tenir aux jours et aux heures de travail prescrits, vendre du pain rassis ou de poids insuffisant. Ceux qui utilisaient le four les jours de fêtes ou fabriquaient du pain de fête à des moments inopportuns étaient